jeudi 15 décembre 2011

Une lecture agréable...


Je basculai ma chaise vers l’arrière pour être plus confortable, laissai retomber le manuscrit de John sur mes cuisses et glissai une main dans mon entrejambe, bien masquée par la pile de feuille. Je constatai à quel point ma jupe m’offrait une occasion facile d’accéder à mon sexe. Je contournai ma culotte, caressai mon clitoris doucement. Je crus que j’allais jouir en moins de dix secondes tellement j’étais excitée. J’enfonçai un doigt à l’intérieur de mon vagin, chaud et humide. Au diable ce texte, je redoublai d’ardeur sur mes caresses, prête à perdre la tête à la première occasion. Je mordis ma lèvre inférieure pour ne pas gémir. Je retins ma respiration. Ce fut rapide. Mes cuisses se refermèrent sur ma main et cette pression supplémentaire m’arracha un faible râle que j’étouffai dans le tissu de mon fauteuil, puis je repris conscience et me redressai vivement sur ma chaise.

Dans mon déhanchement, le manuscrit de John était tombé sur le sol et j’avais une main encore emplie de ma jouissance. J’eus un rire nerveux en récupérant un mouchoir pour m’essuyer. J’étais affreusement gênée. N’importe qui aurait pu entrer dans mon bureau, me voir dans une telle position. Une fois nettoyée, je me penchai pour récupérer les pages qui avaient provoqué mon plaisir et la porte de mon bureau s’ouvrit au même instant :

— Bonjour Annabelle.

Je me redressai dans un sursaut, sans avoir eu le temps de récupérer le document sur le sol :

— John ? Qu’est-ce que… vous faites ici ?
— Je vous dérange, peut-être ?

J’eus un rire idiot, puis je repris mon mouvement pour récupérer son manuscrit sur le sol avant de le déposer sur mon bureau :

— Non, ça va. Que puis-je faire pour vous ?
— Je venais m’excuser d’avoir annulé notre rencontre d’hier. J’ai eu… un empêchement.
— Ce n’est pas grave, dis-je en jouant nerveusement avec mon crayon, comme si je craignais de croiser son regard.
— Je vois que vous avez relu mes textes…

Je remontai les yeux vers lui et son sourire s’amplifia. Pendant un bref instant, je crus qu’il avait deviné ce que je venais de faire.

[Extrait d'Annabelle]

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