vendredi 23 décembre 2011

Un doux rêve...

Voici un chapitre retiré des Caprices de Zoé qui aurait dû être le chapitre 33. Il ne s'agit pas d'un extrait, mais d'un chapitre complet. Pour les curieux, il s'agit d'un inédit racontant une petite séance à trois bien particulière...
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Je ne sais pas l’heure qu’il est, mais je sens un corps se faufiler à mes côtés. Je n’ouvre pas les yeux, mais je le laisse m’enlacer en soupirant. La voix de Gabriel résonne dans mon oreille :
— Tu permets que je te réveille ?
Je fais une sorte de « Mmm » invitant en étirant mon corps en guise d’offrande et je chuchote, sans ouvrir les yeux :
— T’as qu’à me donner envie de me réveiller…
Son rire me plaît, chaud, contre ma tête. Je sens que mon invitation l’amuse. Sa main cherche à se glisser sous mes vêtements, très doucement. Il tire sur mon juste au corps, une sorte de camisole que je porte lorsqu’il fait chaud, la nuit. Il me caresse les seins. C’est étrange. En général, il est plutôt du genre direct et cherche à me pénétrer sans attendre. Je gémis pour lui montrer que sa délicate attention me plaît. Quand une main cherche à s’introduire dans ma culotte, j’écarte les cuisses et je me sens déjà en proie à une vive excitation. Je ne réalise qu’au bout d’une bonne minute que la position de Gabriel est étrange, car il me semble percevoir son souffle tout près de mon sexe, alors que je le sens aussi dans mon cou. Je tourne la tête vers lui, entrouvre les yeux pendant que ma culotte glisse le long de mes jambes.
— Gab… qu’est-ce qui… ?
— Détends-toi. J’ai apporté un ami. Un magnifique bi avec une queue comme tu les aimes. On va prendre soin de toi, lui et moi, tu vas voir…
J’ai peine à baisser la tête vers le bas pour vérifier ce qu’il me dit, car il fait sombre et que je ne suis pas certaine d’être encore bien réveillée. En plus, Gab se met à lécher mon ventre et me bloque la vue, mais ce n’est rien en comparaison avec la bouche qui cherche à dévorer mon entrejambe. Mes yeux se referment et tout le reste de mon corps s’abandonne. On dirait que je rêve. Dans un geste mécanique, je m’accroche aux cheveux de Gabriel dont la tête revient vers moi. J’accueille son baiser avec fougue, gronde alors qu’il m’observe pendant qu’une bouche que je ne connais pas m’arrache des soupirs de plus en plus suaves.
— Il est doué ?
— Plus que toi, ça c’est sûr, soufflai-je avec difficulté.
Je ravale mon dernier mot pour retenir le gémissement qui s’amène. Sur mon corps, il y a des tas de mains et cette bouche a vraiment un talent particulier pour allumer un feu dans mon ventre. Le sommeil disparaît sans tarder, laissant mon esprit s’alourdir avec le plaisir. Gabriel me caresse et des doigts viennent se faufiler dans mon sexe tandis qu’une main griffe l’intérieur de ma cuisse. Je m’agrippe à une main, n’importe laquelle, étouffe mon cri, en proie à un léger vertige :
— Oh bon sang ! Je vais jouir ! Je ne te dis pas comme c’est fort !
Les yeux de Gabriel remontent vers moi, me sourit tendrement et cette fois, je suis sûre que ce sont ses doigts qui s’entremêlent au mien :
— Dis-moi que ça te plaît…
— Oh oui ! Ça me plaît. Ça me plaît.
Je lui tire une grimace à force d’écraser ses doigts entre les miens, mais je ne vois déjà plus rien quand l’orgasme me submerge. Je peine à me tortiller dans le lit : il y a trop de mains pour me maintenir en place. Je n’arrive même pas à refermer mes cuisses sur la tête de l’inconnu qui me dévore. Heureusement, il ralentit la cadence pendant que je reprends mes esprits et il dépose des baisers tout au long de ma cuisse lorsqu’il s’éloigne de mon sexe. Je garde les yeux fermés pour retenir ce moment parfait, mais je suis curieuse de découvrir son identité lorsqu’il s’étend à mes côtés et même s’il ne cherche pas à imiter la position de Gab, étendu contre moi, sur mon bras droit, il me fixe avec le même air intrigué que j’ai.
— Salut, dis-je en souriant devant le joli visage qui se présente à mon regard. Moi c’est Zoé.
Il a un rire doux, un peu moqueur, mais il me répond sans trop tarder :
— Je suis Joey.
— Quelle… entrée en matière, admis-je.
Son rire reprend, agréable, et il est accompagné par celui de Gabriel qui explique ce qu’ils font là, tous les deux :
— J’étais dans un bar, j’ai rencontré ce beau jeune homme et je me suis souvenu de ton idée concernant un petit trio avec un bi.
Je bascule mon regard vers le nouveau venu :
— T’es vraiment bi ?
— Oui.
Il paraît gêné que je lui pose la question alors qu’il vient de me lécher la chatte à m’en rendre folle. Je repose les yeux sur Gab :
— Et tu vas te le faire, toi aussi ?
Mon ami tapote le bout du mon nez en riant :
— Tu sais que t’es prévisible, ma jolie ? C’est toi qu’il fallait que je négocie, qu’est-ce que tu penses ? Tu crois qu’on peut refuser de baiser un bel étalon comme moi ?
Sans attendre, il fait un signe de la main du côté de Joey pour l’inviter à se rapprocher de nous et tous les deux se mettent à s’embrasser au-dessus de moi. Cette fois, je suis sûre que je rêve ! Je pose une main sur chacun de leur cou, voudrais pouvoir m’insérer entre ces deux corps massifs et partager cette étreinte avec eux, mais je ne parviens pas à les quitter des yeux. Gabriel relâche le joli garçon, m’embrasse à mon tour, puis je répète l’opération avec Joey. À tour de rôle, ils me caressent et je le leur rends bien. Je tire sur leur chandail, envoie valser celui du nouveau pendant que Gab retire le sien tout en me faisant signe de poursuivre de mon côté. La camisole que je porte disparaît à son tour et je défais la braguette de Joey, plutôt intriguée de voir ce qu’il cache dans son pantalon. Je glisse mes doigts sous son caleçon, empoigne sa queue en affichant un petit sourire ravi que Gab remarque :
— Jolie pièce, hein ?
— Tu parles ! C’est ma fête ou quoi ?
Pendant que je reste là à caresser la verge de Joey, Gabriel s’impatiente et tire sur son pantalon en grondant :
— On s’amuse, maintenant ? Je veux bien participer à ça.
Il chasse mes doigts et les remplace par sa bouche, se met à sucer le pieu de chair devant moi qui le scrute avec un air ébahi. J’ai vu Gab dans tous ses états, mais en train de faire une fellation à un autre homme, ça, jamais ! Il est doué, en plus ! Je remarque qu’il a une bien plus grande bouche que moi ! Est-ce que ça compte ? Au bout d’une minute, je m’impatiente et je le cogne doucement sur l’épaule :
— Hé, c’est mon tour !
Il se retire, me tend la bête que j’enfonce entre mes lèvres. Je m’applique pour tenir la compétition et la main de Joey accompagne mes mouvements sur le dessus de ma tête. Je ne sais pas si Gab tient le chrono, mais il gronde à son tour :
— À moi !
On se passe la queue de Joey qui semble le dernier à pouvoir exiger quoique ce soit, mais chaque fois que j’ai le temps d’observer sa réaction, il ne paraît pas s’en plaindre. Il me sourit, puis ses yeux se ferment et ses gémissements se font de plus en plus langoureux. J’avoue que j’ai un peu de mal à me concentrer sur sa jouissance : mon attention est le plus souvent absorbée en direction des mouvements de Gabriel qui dévore cette verge avec force. La main de Joey me cherche, s’accroche à mon bras, chuchote :
— Viens ici. Je veux… que tu m’embrasses pendant que… oh !
Je masque ma déception à ne pas être celle qui le fera atteindre l’orgasme, mais je cède à sa demande. Sa bouche m’embrasse avec fougue pendant que ses mains m’empoignent les seins. Il gémit durant son baiser et m’arrache un râle en pinçant ma peau. Gab remonte, se faufile entre nous, m’embrasse à son tour, la bouche tapissé de sperme. Je me retrouve entre eux deux, des mains partout sur ma peau, des lèvres sur les miennes et d’autre dans mon cou.
— Oh, c’est le paradis, chuchotai-je alors que des doigts se faufilent entre mes cuisses.
Je perçois le rire légèrement moqueur de Gabriel devant mon aveu, mais je ne compte pas le laisse faire : je le repousse sur le lit à son tour et j’entreprends de défaire son pantalon. Après tout, il est le seul qui n’est pas entièrement nu dans ce lit ! Dès que Joey entreprend de m’aider, je chipote aussitôt :
— C’est moi qui l’avale, compris ?
Ma remarque fait rire les deux hommes qui s’échangent un drôle de regard, comme si le nouveau vérifiait que cela convenait à Gab. Je m’impatiente, laisse Joey terminer de lui retirer son pantalon et je me jette sur sa verge en quatrième vitesse, comme si je craignais qu’on me la vole, mais il n’en est rien, évidemment ! Le nouveau me fixe pendant que je suce Gabriel à bonne vitesse et que je me délecte du souffle trouble que je génère. Entre deux gémissements, j’entends mon ami qui chuchote :
— Si tu la baisais pendant qu’elle me suce ?
Il fortifie sa poigne sur ma tête et je ne suis pas certaine que je pourrais me défaire de son emprise pour réagir, mais sa question fuse quand même :
— Zo, dis-lui que t’as envie de sa queue.
Je fais une sorte de « Hum hum » en poursuivant ma quête, pas que je n’ai pas envie de vérifier la tête de Joey, mais la pression qu’exerce Gab sur mon mouvement m’empêche de reprendre possession de ma bouche. Même si je devrais garder toute mon attention sur mes gestes, je ne peux pas m’empêcher de suivre le parcours de l’homme du coin de l’œil. Il descend du lit, ouvre une boite de condoms dont il fait tomber l’ensemble du contenu sur la table de chevet. Deux minutes plus tard, il revient près de moi et se met à caresser ma croupe. Gabriel gratte le fond de ma tête en gémissant, cherche à ralentir ma fellation :
— Doucement. Ralenti. Je veux venir avec toi.
C’est une bouche qui se pose sur mon sexe, lèche ma chatte et remonte tout le long de mes fesses. Je frissonne, retient un tremblement que perçoit Gab :
— Oh oui. Ça lui plaît.
Deux doigts s’activent dans mon sexe pendant quand que la langue de Joey continue de déclencher un véritable torrent. Bon sang ! Qu’il est doué ! Je gémis comme je peux pour inviter sa verge à me prendre à son tour. Alors qu’il déchire le sachet du préservatif, je donne tout ce que je peux sur la fellation que je prodigue à Gabriel, surtout par crainte de ne plus pouvoir me concentrer correctement lorsque mon corps obéira aux coups de butoir de l’homme qui s’installe derrière moi. J’ai un petit cri quand il s’enfonce en moi et les doigts de Gab raffermissent leur poigne sur ma tête :
— Oh oui ! Ça vibre ! Continue !
J’obéis, jouis à nouveau. C’est délicieux ! Je sens mon bassin valser d’avant en arrière, jouir sans réserve entre les mains de Joey pendant que Gab retient ma bouche contre son sexe. Je suis la plus appliquée des femmes à parfaire ma fellation bien que la plupart du temps, je ne suis plus certaine d’avoir tous mes esprits. C’est vertigineux et l’excitation que je ressens à être ainsi captive ne fait que décupler la force du plaisir qui s’installe dans mon corps. La bouche pleine, je ne pourrai pas crier et ça me rend folle. Je tente de me défaire des doigts de Gab qui m’empêche de me retirer et qui me supplie, d’une voix tiraillée :
— Reste-là, n’arrête pas !
Les coups de queue de Joey m’arrache des sursauts. Oh bon sang, je vais jouir et je ne peux même pas en faire mention ! Je me mets à gémir le plus fort que je le peux et Gab m’imite :
— Oh oui, Zo, comme ça ! Ah !
Il éjacule dans un petit chant torturé, mais je n’arrive pas à tout avaler ce qu’il me donne tellement je cherche à reprendre mon souffle et que je tiens à lâcher le cri le plus délicieux qui soit. Derrière moi, Joey ne cesse plus de me pénétrer et je profite de l’instant béat de Gabriel pour relâcher sa verge et me cambrer vers l’arrière. Ses mains me retiennent de chuter de nouveau vers l’avant et je murmure :
— Oh ! Quelle queue !
— Pour vous servir, mademoiselle.
J’ai du sperme partout sur le menton et dans le cou et pourtant, il cherche à m’embrasser, quitte mon sexe pour que je me retourne face à lui, me repousse aux côtés de Gab pour me reprendre de face, cette fois. Il s’ancre fermement dans mon sexe qui palpite, si sensible depuis qu’il m’a fait perdre la tête. Son corps m’écrase contre le lit et sa verge se love au plus profond de mon ventre. À ma gauche, mon ami se tourne pour nous observer, un large sourire accroché au visage :
— T’as pas envie qu’il t’encule ? Ça me plairait de voir ça, moi.
J’ai envie de gueuler qu’il se taise, mais j’ai peine à parler avec la délicieuse friction que Joey provoque dans mon bas ventre. Je tourne la tête autre part pour ne plus avoir à croiser le regard de Gab, mais celui de mon amant me capture au passage :
— Ça te dit ?
Je ne réponds pas, mais Gabriel me fout la main au cul, se met à glisser un doigt entre mes fesses en soupirant :
— Tu ne vas pas le regretter. Elle a un sacré petit cul.
Joey cesse de ne prendre, reste au-dessus de moi pour me fixer à nouveau et je comprends qu’il attend mon aval avant d’accéder à la requête de mon ami. Je souris bêtement en guise de réponse, un peu amorphe du coton qui m’entoure.
— Je veux que t’en aies envie, chuchote-t-il. Je ne le ferai pas autrement.
— Avec toi, c’est… difficile de ne pas avoir envie de quelque chose.
Il reprend ses coups plus fermement, me fait sursauter de nouveau, puis il soulève ma taille vers lui pour me tirer un cri délicieux. Bon sang ! Il le fait exprès ! J’ai la sensation qu’il pourrait déclencher un tsunami entre mes cuisses s’il le désirait. Ma tête se promène de tous les côtés, retrouve la bouche qui s’installe sur la mienne. C’est trop fort ! Ça bourdonne ! Je ne peux pas croire que je vais perdre la tête une autre fois et aussi rapidement ! Ma voix est secouée par ses coups, délicieusement suppliante :
— D’accord oui ! Encule-moi !
Ma prière est exaucée dans le mouvement qui suit et de mon sexe, la verge de Joey se fraye un chemins sans difficulté entre mes fesses. Je crois que la main de Gab l’aide à se diriger, car je sens sa main sur ma croupe. Je m’en fous, je suis tellement bien ! Mes cris reprennent en force et je me retiens aux bras qui me gardent fermement contre le lit. La bouche de Gabriel s’avance vers moi, m’embrasse sur les lèvres. Je pose une main sur sa nuque, le rapproche de moi, tente de reprendre mon souffle entre deux baisers.
— Je ne tiendrai pas longtemps, soufflai-je. Oh Gab !
— Vas-y ! Explose, petit volcan ! Montre à Joey comme tu es magnifique quand tu jouis !
Je voudrais lui jeter un regard noir de ramener cet inconnu entre nous, alors que je me sens avec lui, en ce moment. Et pourtant, tout ce dont mon corps m’autorise à faire, c’est de me cambrer vers l’arrière et s’offrir au bon vouloir de la verge qui me transporte dans un état second. Je crois que je griffe son bras quand je perds la tête, mais tout ceci m’importe peu. Mes cuisses enserrent ses fesses et mon cri fuse : long et délicieusement libérateur. Tous mes muscles cherchent à lâcher prise et je ne retiens pas le corps de Joey qui se retire d’entre mes cuisses. Je perçois son ombre, debout, dans la chambre, mais je cherche à retrouver Gabriel qui me fixe avec un air ravi. On dirait que le spectacle lui plaît. Tant mieux, car il me plaît aussi !
J’entends le bruit d’un sache que l’on déchire. Un autre préservatif ? Je n’ai pas le temps de tourner la tête vers Joey que mon dernier amant se jette sur Gabriel. Sa main m’empêche de me lover contre lui. Ils se mettent à s’embrasser devant moi et juste à la façon dont mon ami se met à gémir, je comprends qu’il se fait enculer à son tour. Le lit est secoué et la main de Gab cherche la mienne. Je m’y accroche, l’écrase sans le quitter, lui, des yeux. Ça n’a rien à voir avec ce dont je m’étais imaginée : une baise sauvage, à quatre pattes. En réalité, Joey l’enlace par devant, comme il le faisait avec moi, il n’y a pas cinq minutes. C’est tendre et violent à la fois, ça s’emballe, devient torride. Gabriel jouit bruyamment et moi, je reste là, la tête dans un épais coton, à les observer tout en serrant la main de mon ami.
Les corps bougent, se positionnent différemment et Gabriel reprend l’avantage, s’installe au-dessus de Joey, puis le repousse et lui demande de se mettre à quatre pattes. Il s’impatiente de trouver un préservatif, de l’enfiler, visiblement avide de l’enculer à son tour, mais ce n’est qu’une courte pause, puisqu’un cri traverse soudain la bouche du nouveau et les secousses reprennent sur le lit.
Quel spectacle ! Je ne sais pas si je dois y participer ou rester là, à les observer, tellement ils se complètent tous les deux. Joey semble en transe et Gabriel l’empale à en rugir, chaque fois qu’il plonge en lui. Leurs souffles résonnent en écho et de façon harmonieuse dans la pièce. Et moi, je sens déjà mon entrejambe qui vibre à les voir dans une telle jouissance. J’écarte les cuisses, me caresse doucement, discrètement, surtout pour accompagner leurs ébats, mais aussi parce qu’ils sont magnifiques à regarder. Joey perçoit mon geste, me fait signe de m’approcher de lui et se déplace pour venir s’installer au-dessus de moi, embrasse ma bouche dans un baiser haletant, entrecoupés de gémissements. Il cherche à diriger ma main vers son sexe encore prisonnier d’un préservatif. Je le retire, me met à le masturber tout doucement et me le rend bien : il faufile ses doigts en moi, me caresse un peu maladroitement, surtout parce que son esprit est accaparé autre part. Je m’en fiche. Ses gestes me plaisent et ma position est idéale pour admirer la scène.
Sa tête est souvent tirée vers l’arrière par les soins de Gabriel, puis il remonte et apparaît au-dessus de Joey, me cherche du regard, parle avec une voix trouble :
— Ça t’excite, ma belle ?
— Oui, admis-je.
— Et toi, t’es prêt ou… ?
Joey sourit et je comprends que la question s’adresse à lui. Il embrasse la base de mon cou, le lèche jusqu’au menton, dévore ma bouche en continuant d’enfoncer ses doigts dans mon ventre jusqu’à ce que j’oublie ce qui se passe au-dessus de moi. Il a un petit rire contre ma joue, chuchote tout bas :
— Ton ami veut qu’on te prenne tous les deux. Il a dit que ça te plairait.
— Oh oui, répétai-je.
— On sera tout doux, pas vrai ? Insiste Gabriel, comme s’il cherchait à me rassurer.
Je fais oui de la tête sans réponse, ferme les yeux pour mieux apprécier les va et vient entre mes cuisses. Le rire de Joey reprend et sa voix prend un ton moqueur :
— Un autre orgasme avant de commencer ?
Ses doigts s’activent plus rapidement, puis sa bouche cherchent à revenir entre mes cuisses. Gabriel le remplace à mes côtés, se met à griffer mon ventre et à mordiller mon épaule. Ils le font exprès, ma parole ! Mon corps me paraît plus inerte qu’une marionnette, obéit à chaque position que les mains me font prendre et pourtant, réagit en force lorsque la langue de Joey écrase mon clitoris. Mes doigts tâtent, cherchent, s’accroche au poignet de Gabriel et je souffle, le regard perdu :
— Mais je rêve !
— Oui, ma belle. Tu rêves. C’est pas un joli rêve, ça ?
— Oh oui. Oui !
Je le tire vers moi, mais mon geste un plus automatique que conscient. Mon corps se tend, s’offre à cette bouche qui me dévore, la tête envahit d’images toutes les plus érotiques les unes que les autres. Quand je perds la tête, je suis si légère que j’ai la sensation que je vais bientôt chuter dans le plus lourd des sommeils. Ils peuvent bien baiser à côté de moi, crier, secouer le lit dans tous les sens, j’ai l’impression que le matelas me retient contre lui avec des griffes. Et pourtant, je sais qu’ils n’en ont pas fini avec moi, car le bras de Gabriel me ramène contre lui et il se moque de mon inertie :
— Tu ressembles à une poupée.
— Oui. Et je me sens bien, chuchotai-je.
— Ça veut dire qu’on peut faire tout ce qu’on veut de toi ?
Comme s’il cherchait à le vérifier, sa main se faufile entre mes fesses et ses doigts me prennent de tous les côtés avec une facilité déconcertante. Je suis détendue, offerte et en confiance. Mon ami rit de nouveau :
— Quel accueil ! Tu as une préférence de côté ?
— Euh… non.
Je réponds sans vraiment comprendre sa question, mais elle semble faire sens puisqu’il se détache de moi et se redresse avant de s’entretenir avec Joey :
— Puisqu’elle n’a pas de préférence, je crois que c’est plus simple si c’est moi qui la prend par-derrière. Par contre, il faut qu’on change de préservatif. Tu veux que je te suce un peu pour garder la forme ?
Je les écoute discuter de fermeté en riant, finis par me tourner vers eux et je referme les cuisses en me voyant ainsi offerte, sans aucune pudeur. Gabriel se remet à faire une fellation à Joey qui me sourit et me caresse le dessus de la cuisse nonchalamment. Quand il tapote la tête de Gabriel, je comprends que tout se met en place et que ça va être ma fête. Peut-être que je devrais avoir peur, mais ce n’est pas le cas. Tout le monde paraît si à l’aise dans cette pièce qu’il m’est impossible de croire qu’un rêve aussi doux ne puisse être parfait.
Joey s’étend dos sur le lit, me fait signe de venir à lui. Il me tend un préservatif pour que je le lui enfile. Tout se passe doucement. Je me penche au-dessus de sa verge, la suce en souvenir de la fellation que vient de lui prodiguer Gabriel. Mon ami se met à m’embrasser ma croupe et Joey s’impatiente :
— Allez, viens là.
Je m’applique à installer le préservatif, mais je sens déjà que des mains me poussent en place, me font grimper sur le sexe de Joey qui m’accueille entre ses bras. Il ne cesse plus de m’observer et de me sourire. Il me parle comme on le ferait à une gamine idiote :
— On va faire ça tous ensemble, tu veux ?
— Oui.
Je me sens stupide, mais que m’importe ce que ce parfait inconnu pense de moi, au fond ? Je me contente de le chevaucher, même si je sens le corps massif de Gabriel qui se positionne derrière moi et dont les mains m’enlacent :
— Penche-toi, m’ordonne-t-il d’une petite voix. Je veux te prendre aussi.
Il m’embrasse dans le cou, ce qui ne me donne aucunement l’envie de me laisser porter vers l’avant, mais il insiste très vite :
— Tu veux qu’on fasse ça, Zo ? Tous les trois ?
— Oui, soufflai-je.
Ses mains me repoussent vers Joey qui m’accueille dans ses bras. Je reprends mes esprits lorsqu’il coince ma taille contre lui et que ma croupe se soulève, mais rien n’indique que je doive craindre quoique ce soit puisque son regard est doux sur moi. Derrière, Gabriel cherche à m’enculer en répétant qu’il ira lentement, mais dès qu’il s’installe en moi, j’ai un léger spasme et je sens mon corps qui cherche à se relever pour l’accueillir plus fort. Joey fortifie son étau autour de ma taille, me fixe avec curiosité :
— Ça va ?
— Oui. Gab, vas-y !
Il y a une drôle de danse sur le lit et elle n’est certainement pas aussi synchronisée que celle qu’il ma été donnée de vivre auparavant, mais elle est douce et elle va me faire sacrément jouir, je n’en doute déjà plus. C’est long avant que Gabriel ne parvienne à trouver un rythme qui convient à tous et je les laisse déplacer mon bassin, le secouer d’avant en arrière pour que l’une comme l’autre des verges se frottent en moi. Tout ce que je parviens à faire, c’est des « Oh » complètement bêtes, mais non moins senti de ces chocs qui se bousculent dans tous mes orifices.
Je ne sais pas qui écarte mes fesses et remonte mes cuisses le plus haut possible autour du bassin de Joey, mais cela a son effet. J’ai l’impression que tout s’emballe : les souffles, les corps, les secousses. La jouissance aussi. Gabriel se met à gémir doucement, Joey et moi partageons un baiser étrange qui ressemble davantage à une respiration trouble. Mon dos cherche à se redresser, mais je suis systématiquement bloquée. Ils me prennent à des temps différents : un coup d’un côté, puis de l’autre. Les bassins semblent avoir trouvé un rythme qui convient à tout le monde, mais je voudrais qu’ils me prennent en même temps et non en alternance. Et pourtant, il m’est difficile d’évoquer quoique ce soit. Ma bouche est trop occupée à émettre des sons que je ne contrôle plus, que je n’ai même pas envie de retenir dans ma gorge.
— Oh, je vais exploser, souffle Joey contre ma bouche.
Quand il perd la tête, il m’écrase contre lui et je sens que Gabriel s’acharne plus rapidement derrière. Je n’arrête plus de jouir, je ne sais même pas si je perds la tête tellement je suis dans un état second. Tout s’allonge et s’alourdit : le corps de Gab me tire vers lui, me redresse, m’encule en faisant de long va et vient entre mes fesses. Sa bouche dans mon cou me rend folle. Il a un râle déchirant et délicieux contre mon oreille, puis tous les mouvements s’arrêtent. Peut-être même le temps, qu’est-ce que j’en sais ? Je soupire et j’affiche une sorte de sourire las. Je retombe dans les bras de Joey, me retrouve coincée entre deux corps. Un drap remonte sur moi et je blottis mon nez sur un torse couvert de sueur.
Je m’endors, mais peut-être que je ne me suis jamais réveillée, au fond.

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