mardi 20 décembre 2011

Entre toi et moi...

Je ne me souviens plus comment nos vêtements ont disparus. Par contre, le goût de ta chair, lui, je ne risque pas de l’oublier. Cette peau si parfaite, si tremblante, si offerte! Il m’a semblé tellement naturel de t’embrasser que je t’ai entraînée sur le sol, avide d’explorer ton corps de ma bouche. Ton souffle haletait, m’invitait à poursuivre. Tes cuisses se sont ouvertes. Ton sexe m’appelait. Il s’est ouvert à la seconde où j’y ai glissé la langue. L’impatience nous animait : moi à l’envie de te dévorer et toi à l’idée de jouir. Tu as retenu un cri, mais je ne t’ai pas laissé me résister : je t’ai contrainte à perdre la tête, à gémir sous mes caresses. J’avais envie de goûter ta sève, de te rendre folle, de te sentir comblée. Tu étais si brûlante : un vrai volcan! Et tout a jailli entre mes lèvres!
Tu es restée longtemps silencieuse. As-tu réalisé ce qui venait de se produire à même le sol de mon séjour? Avais-tu des regrets? Je n’ai pas osé te poser la question, je ne voulais pas quitter ce rêve que nous venions de partager et pourtant, je l’avoue, j’ai craint que tout s’arrête à ce moment précis. J’avais tort : dès que tu as retrouvé tes esprits, ta bouche s’est mise à chercher la mienne et tes doigts se sont faufilés vers mon sexe. Tu t’es mise à me caresser.
J’étais tiraillée entre le désir de te laisser seul maître à bord ou celui de te toucher à mon tour. J’aurais aimé que nous atteignons l’extase ensemble, mais tes lèvres dérivaient divinement sur ma peau que mon corps en a décidé autrement : il s’est abandonné à tes caresses. Tu étais déjà vorace en léchant mon ventre, mais ce n’était rien lorsque tu as atteint mon sexe. J’ai lutté pour ne pas chavirer si vite, puis je t’ai ramenée contre moi. Bouche contre bouche, alors que nous nous caressions, nos corps se sont mis à danser sur un rythme similaire, essoufflant, bruyant. J’aurais aimé te faire perdre la tête une seconde fois, mais tes doigts ont été plus habiles que les miens. J’étais si avide de m’abandonner que je n’ai même pas résisté au tourbillon qui grimpait en moi. J’étais ivre de bonheur. Ivre de toi.
[Extrait de À mon amante]

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