Je sursaute lorsque le rideau de douche s’entrouvre et que Gabriel apparaît devant moi. Il me détaille du regard avec un visage tiraillé, sans un mot, pendant que je reste là, figée comme une statue, à cesser de me savonner. Il laisse tomber son peignoir, apparaît nu devant moi, le sexe légèrement tendu. Je crois qu’il attend une réaction de ma part, mais je suis encore en état de choc : à la fois émue, excitée et nerveuse.
— Est-ce que je peux… entrer?
Sa question me fait sortir de ma torpeur et de ma contemplation. Non seulement Gabriel est un fantasme de longue date, mais il a un corps absolument parfait et même si j’ai eu la chance d’avoir ce sexe entre mes lèvres, je n’arrive pas à en détacher les yeux. Je tends une main vers lui et il s’y accroche comme à une bouée. Il me rejoint sous le jet d’eau chaude, m’enlace et nos corps s’étreignent en silence. Ses doigts s’aventurent sur mon visage, relève mes yeux vers lui, m’observe comme si c’était la première fois qu’il me voyait. Il me détaille du regard, puis de ses mains. À la seconde où il effleure mes seins, je sens son érection se raffermir sur le haut de ma cuisse.
— Zoé, c’est tellement… c’est comme si…
— Chut…
Je ne veux rien entendre, surtout pas la moindre protestation! Je guide ses mains sur ma chair enflammée. Je l’accompagne vers ma poitrine, vers mon ventre, et enfin : vers mon sexe. Je pousse ses doigts en moi, frémissante. Gabriel semble nerveux, mais il imite mes gestes et je ne tarde pas à soupirer d’envie. Très vite, il comprend ce qui me plaît et, plus en confiance, finit par chasser ma main et prends le contrôle de la situation. Son corps s’impose au mien, me plaque contre le carrelage et ses doigts se font plus insistants. Il sourit quand mon souffle s’emballe, accélère ses mouvements et je libère un long gémissement qui résonne sous la douche. Sa main soulève ma jambe, l’accroche à sa taille. Je me retrouve suspendue à son cou pour éviter de chuter. Je faufile une main entre ses cuisses, cherche à guider son sexe vers le mien, avide de le sentir en moi. Enfin! Je le ramène d’un coup de talon empressé. Quand il me pénètre, je laisse rugir un cri de joie, follement excitée de nous sentir unis. Je m’accroche à son corps qui m’écrase et me retient, qui nous balance sous le jet d’eau chaude. Sa verge est longue, elle m’emplit complètement, me rend folle à chacun de ses passages. Je jouis, répète son prénom sans arrêt : « Oh Gabriel! ». Cela m’excite d’autant plus qu’il me le rend bien : sa bouche se pose sur la mienne, halète que je suis magnifique et m’embrasse à me faire perdre la tête. Son corps danse de plus en plus vite, mais je suis si avide d’atteindre l’orgasme que je ne l’attends pas. J’explose en me débattant dans ses bras, me cogne la tête contre le carrelage dans un bruit sourd et finit par sombrer dans une sorte de béatitude agréable. Gabriel se déchaîne à son tour, se met à perdre la tête, à me retenir de plus en plus difficilement contre le mur. Son orgasme est assourdissant et ses derniers gestes sont brusques, ils m’arrachent un cri, puis tout redevient silencieux, doux et calme.
[Extrait des Caprices de Zoé]
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