Dès que je suis à l’intérieur de sa résidence, ses bras me ramènent vers lui et sa bouche me fait oublier les rires qui me parviennent de l’autre côté du mur.
Je n’ai pas repris ma respiration qu’il remonte ma robe plus haut que la décence le permet, écarte mes cuisses, rugit de plaisir en réalisant que j’ai respecté sa demande : un bas jarretelle sans culotte et une tenue indécente. Sans attendre, ses doigts me caressent doucement, se faufilent en moi, s’attardent sur mon clitoris et je sens que je ne serai pas longue à perdre la tête dans cette position. Dire que nous n’avons toujours pas quitté l’entrée de sa maison!
— Qu’est-ce que… t’es pressé, soufflai-je dans un sourire ravi.
— On n’a peut-être toute la soirée, mais on n’a pas une minute à perdre.
Il a raison et je me cambre pour lui prouver que je suis d’accord avec ses paroles. Ses caresses s’intensifient sur mon bas ventre. Il presse mon sexe dans tous les sens, le malmène et le pénètre à tour de rôle jusqu’à ce que je commence à jouir. Il écrase mon corps contre la porte qui mène vers l’extérieur et ses secousses se font plus insistantes, m’arrachent des gémissements délicieux.
— Ça me rend fou quand tu jouis! Vas-y, profite ma belle! Ici, personne ne va t’entendre!
Il a raison! Nous sommes complètement à l’opposé de la cuisine, là où Philippe prend sa bière avec les autres, s’empiffre de chips et de cacahuètes. J’ai envie de lui dire de me prendre ici, je voudrais sentir son sexe en moi, mais je le laisse me mener vers l’orgasme sans chercher à l’atteindre le plus rapidement possible. Contrairement à nos baises usuelles, nous avons plusieurs heures devant nous. Je ferme les yeux, essaie de retenir le tourbillon qui se fraye un chemin trop rapidement en moi. Il me penche davantage pour avoir libre accès à mon intimité qu’il fouille sans pudeur et force m’est de constater qu’il la connaît de mieux en mieux. Mes cris fusent de plus en plus fort, me reviennent par l’écho de son vestibule et pour la première fois : il n’essaie pas de les étouffer. C’est divin de laisser libre court à son plaisir et je ne m’en prive pas. Son pouce caresse mon clitoris pendant que le reste de la cavalerie me pénètre. Mes genoux faiblissent de plaisir, mais je reste fixe : je ne veux surtout pas nuire à sa trajectoire alors qu’il est si près du but. J’ai un premier cri libérateur, assourdissant, mais d’autres l’accompagnent. Cette fois, il plaque sa bouche contre la mienne, la viole de sa langue alors que son autre main empoigne mon sein, le sort sans difficulté du tissu qui le compresse jusqu’à ce que mon corps tendu de plaisir se laisse retomber mollement contre lui.
— Je te dis pas comme ça m’excite de te voir comme ça!
Je ne réponds pas, mais s’il savait combien son désir m’est agréable! Son peignoir tombe, me laisse entrevoir un sexe fermement dressé, prêt à me prouver ses dires. J’ai envie de me jeter à ses genoux, mais il semble avoir une autre idée en tête : sans me dévêtir, il torture ma robe dans tous les sens pour en éjecter mes seins, puis me pivote dos à lui et mon visage se retrouve contre la porte. Il retrousse le bout de tissu qui ne m’habille plus vraiment, caresse ma croupe pendant quelques secondes et je me penche vers l’avant pour l’encourager à commettre son intrusion. Ses mains m’écartent, me positionnent à sa guise et je me retiens lorsque son sexe s’enfonce brusquement en moi, m’écrasant de tout son poids. Je ne retiens pas un premier cri, mais le sien est d’autant plus fort et n’est que le premier d’une longue série accompagnant ses gestes. Il est tellement excité! Par moi, notre position ou par le lieu dans lequel nous nous trouvons. Il effectue de longs parcours frénétique, puis s’arrête brusquement lorsque nos sexes sont complètement emboités, reste dans cette position quelques secondes avant de reprendre sa course contre la montre.
[Extrait des Caprices de Zoé]
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