Je n’attends pas sa permission. Dès qu’elle se retrouve à plat ventre, je fais glisser le vêtement sur ses fesses en m’assurant de laisser mes mains de chaque côté de son corps tandis qu’elle m’aide en soulevant son bassin, puis ses cuisses. Enfin, j’aperçois ce petit duvet sur lequel mon doigt a, l’espace d’un moment, dérivé. Une fois la culotte sur le sol, je recommence à caresser l’ensemble de son corps : de haut en bas, laissant mes mains suivre sa route naturelle. Plus rien ne m’empêche de la caresser de la nuque aux pieds, sans aucun arrêt en cours de route. Je touche son fessier à chaque passage, écarte ses dunes chaque fois que je remonte vers sa tête, les yeux rivés dans cet entrejambe où j’ai toujours très envie de retourner.
Je recommence inlassablement ma routine. L’heure est probablement sur le point de s’écouler, mais je ne veux pas y songer. Je suis de plus en plus rapide à lui masser le dos, avide de retourner sur ses cuisses. Entre ses cuisses, pour être exact. Dès que mes doigts se faufilent dans cette région, ce bruit de cyprine que j’affectionne particulièrement se fait à réentendre, mais je ne suis pas le seul à le percevoir, cette fois, car Hélène se crispe et contracte son fessier chaque fois que je tente de faire chanter son sexe.
— Détendez-vous, la grondai-je doucement. Je sens encore des tensions en vous.
— C’est que… c’est très gênant…
Je masse le haut de sa cuisse, aventure ma seconde main sous elle, écrase son bassin, laisse mes doigts frôler cette chair tendre où je voudrais bien me perdre.
— Il n’y a rien de gênant, je vous assure.
Je recommence à faire jaillir ce son en écartant ces cuisses que j’écrase sous mes doigts. Cette fois, Hélène essaie de rester détendue, mais certains muscles se braquent quand même. Je sens en elle la volonté de se détendre, mais je n’ose pas la braver davantage sans son appui :
— Si mes gestes vous déplaisent…
Elle sursaute à nouveau et son visage se tourne vers moi :
— Oh… non! C’est juste que… c’est plutôt… sensible. Il y a… longtemps que…, mais continuez, je vous en prie.
Elle a du mal à prononcer ces derniers mots ou alors est-ce moi qui aie du mal à les entendre? Un peu sonné, j’attends qu’elle repose sa tête dans l’ouverture de la table avant de revenir laisser mes mains caresser ses fesses et le bas de son dos. Depuis plusieurs minutes, je ne la masse plus, je ne fais que tourner en rond, attendant le moindre prétexte pour dériver entre ses cuisses. Je fais surgir ce bruit agréable qui résonne comme un appel dans mon esprit, puis je finis par me lasser d’attendre : je laisse enfin une main s’approcher de son sexe humide et l’huile qui enduit mes doigts me laisse tout le loisir de dériver entre ses lèvres. Au passage, j’effleure son clitoris du bout de l’index en fermant les yeux de joie.
Je n’ai que le temps de reprendre ma main que le corps d’Hélène réagit vivement, comme si je venais de déclencher un petit spasme dans son bas ventre. Je m’imagine déjà qu’elle va se relever et m’engueuler de mon affront, mais elle n’en fait rien. Son corps a repris sa forme inerte et son silence ne fait que me réinviter à poursuivre.
Je reprends mes gestes, m’assure que mes doigts reviennent s’échouer à nouveau entre ses fesses, puis sur ses lèvres que je prends, cette fois-ci, la peine de caresser avant de glisser mon pouce sur ce bouton que j’active une nouvelle fois. J’y reste quelques secondes, laisse rugir son humidité sur moi. Hélène a un souffle bruyant, mais ses cuisses se tendent, s’écartent pour me laisser accéder à son antre. Je crois rêver! Même si mon doigt ne fait qu’effleurer son clitoris parce que sa position ne me permet pas d’y accéder davantage sans rendre mon geste désagréable, j’amplifie le mouvement. Je ne cherche plus à le toucher par accident, j’y reste jusqu’à ce qu’elle émette un premier gémissement de plaisir.
— Vous êtes… très tendue, dis-je, comme pour expliquer la raison de mon acharnement à cet endroit.
— Oui. Je sais.
Elle remonte un bras sous sa tête, s’installe plus confortablement sur la table, mais garde les yeux bien fermés. Mes doigts sont détrempés, même si je ne fais que la toucher délicatement, puis je cède à l’envie de laisser mon index s’aventurer à l’intérieur de son sexe. Sa réaction est instantanée : elle a un petit cri qu’elle écrase sur son avant-bras. Je ressors inondé, mais je reviens aussi vite vers cette chaleur pour la faire crier une seconde fois. Son corps se tend, lutte pour rester détendu sous mes mains, mais son souffle, lui, devient de plus en plus bruyant. Je pose ma main gauche sur sa nuque, comme si je souhaitais la calmer alors que mes doigts continue de la pénétrer : lentement, mais d’autant plus profondément. Elle gémit sans un mot et je ne crois pas avoir déjà été aussi près du paradis.
[Extrait de Douceur et détente]
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