vendredi 9 mars 2012

Un contrat sanglant


Mon corps revint à sa position initiale, sur le dos, jambes ouvertes et sexe complètement offert à qui voudrait le prendre. La chaleur avait repris son règne et chaque endroit où la sueur perlait sur ma peau séchait froidement sous les rafales du ventilateur. Malgré mon idée première, je n’ai nulle envie de cesser mes activités. Ce soir, ma quête de plaisir était plus grande.
Yeux fermés, j’imaginai un homme se glisser sous mes draps, embrasser mon sexe et me transporter de joie. Mes doigts me pénétrèrent aussi loin qu’ils le purent et je revins frôler mon clitoris érigé, excité, avide de retrouver des sensations enivrantes. Mon rêve semblait prendre vie et un frisson froid me parcourut le sexe. On aurait dit qu’une couleuvre se faufilait entre mes doigts, cherchait à accompagner mes gestes. Mes jambes remontèrent et je me cambrai sous un spasme. J’eus la sensation qu’un corps étranger cherchait à grimper vers mon ventre, entrait et sortait dans des mouvements rapides. J’ouvris les yeux, mais les refermai aussitôt : ma jouissance décuplait et mes doigts s’écrasaient sur ma chair sans que je ne les guide, me pénétraient, revenaient écraser mon clitoris, armés d’une volonté propre. Je lâchai un cri, puis un autre. Quelque chose de froid s’enroulait autour de mes doigts, se glissait dans ma fente, grimpait au loin avant de venir exercer une pression supplémentaire sur mon clitoris. Mon corps était possédé, je ne voyais que ça ! Quand le froid s’estompa, j’accélérai mes caresses, mais ce n’était en rien comparable avec les sensations précédentes. Je grondai :
— Encore !
J’eus la sensation de donner un ordre et une vague de froid me submergea des pieds à la tête. Entre mes cuisses, ma main fut repoussée au profit d’une masse fraîche qui s’inséra en moi. Pour la seconde fois, j’ouvris les yeux dans un gémissement. Une ombre se tenait entre mes jambes, me léchait avec force. Je ne pus dire qu’un « Oh » de surprise que sa bouche me terrassa avec une puissance qui m’écrasa de tout son poids contre le lit. Mon corps s’ouvrit, s’offrit à cet inconnu, incapable de résister au plaisir qu’il faisait naître dans mon ventre. Quand je cessai de gémir, le bruit du ventilateur me parvint et je serrai mécaniquement les cuisses, ne heurtai personne, comme si la présence tant espérée avait disparue aussi rapidement qu’elle m’était apparut.

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Un nouveau texte: De sexe et de sang, à lire ici.

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